Histoire d'une veuve

Il y avait une fois une riche veuve qui était réputée pour sa gentillesse, sa modestie et sa courtoisie. Elle avait une femme de chambre sage et diligente.

Un jour, la femme de chambre pensa : "Ma maîtresse a une excellente réputation; j'aimerais bien savoir si elle est bonne par nature ou si elle est bonne à cause des circonstances. Je vais l'éprouver et je verrai bien! "

   Le lendemain matin, la femme de chambre ne parut devant sa maîtresse que vers midi. La maîtresse en fut offensée et se mit à la gronder avec impatience. La femme de chambre répondit : " Ce n'est pas parce que je suis paresseuse un jour ou deux que tu dois perdre ta patience! " Et la maîtresse devint encore plus courroucée.

Le jour suivant, la femme de chambre se leva de nouveau très tard. Cela mit la maîtresse en colère et elle frappa la femme de chambre avec un bâton. Cet incident se répandit  dans le village et la riche veuve perdit sa bonne réputation.

Beaucoup de gens sont comme cette femme. Tant que les circonstances leur sont favorables, ils sont gentils, modestes et paisibles, mais c'est une autre question de savoir s'ils le restent quand les conditions auront changé et leur seront défavorables.

C'est seulement quand une personne maintient un esprit pur et paisible, et continue à agir avec bonté quand les mots déplaisants frappent ses oreilles, que d'autres se montrent méchants à son égard ou quand elle manque de nourriture suffisante, de vêtements et de logement, qu'on peut dire qu'elle est vraiment bonne.

Un exemple au temps du Bouddha